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Horizon / panorama
22/09/2020
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Au premier coup d’œil de comparaison entre les deux prises de vue, aucun changement marquant ne semble apparaître. Or, par observation plus fine de chaque plan, certaines évolutions peuvent être relevées :
Premier plan : le fourré où la végétation y est dense du fait d’un sol plus profond sur ces zones-ci et une possible moindre exposition aux vents sur ce profil. On y constate une légère densification de la végétation (Genévier, Prunellier, Aubépine, diverses graminées ...), réduisant ainsi la vue sur le bas de falaise pouvant induire une perception d’élévation du relief.
On remarque le passage d’une intervention humaine : repositionnement des cordages de guidage du cheminement de descente et remplacement de piquets de maintien des cordages.
Second plan : la vaste étendue maritime toujours haute, calme et laiteuse. Sur la deuxième prise de vue de 2020, le platier rocheux se laisse discrètement entrevoir, offrant un léger nuancier tirant sur des notes de gris plus sombres.
Troisième plan : le linéaire de falaises calcaire abruptes où la succession de bandes à litage horizontales et son encoche littorale sont toujours bien perceptibles. La porosité de la roche conjuguée aux expositions climatiques littorales explique la présence sur la majorité du sommet des falaises de cette végétation basse, voir rase. La qualité minérale de la roche calcaire conditionne par sa porosité le suintement des eaux, qui participe aux phénomènes d’éboulis. En effet, constat d’effondrements de surplomb de falaise à deux nouveaux endroits par rapport au cliché précédent (2018). Mais également le développement de végétation, avec l’installation de pelouses aérohalines (explosées aux embruns marins) sur les pentes à la verticalité totalement inaccessible, vestige des zones d’éboulis rocheux constatés sur le cliché de 2018. Ces développements végétaux ponctuent chromatiquement d’un gris-verdâtre ces versants verticaux ocre-beige.
Depuis le positionnement choisit pour ce point de vue, aucune étendue visuelle n’est possible du fait du relief (ici vers le Cotentin). Cependant, le petit éperon rocheux isolé au milieu de l’eau qui conserve son profil entre les deux périodes, constitue le seul élément physique permettant de se repérer géographiquement (Pointe du Hoc).
Ici les dominantes visuelles successives sont : d’abord aquatique d’un gris-vert laiteux, puis végétale de vert à vert-gris et enfin minérale d’un ocre-beige mêlé de gris-verdâtre. La tonalité opaque et dense de l’étendue maritime et la rudeur des falaises recouvertes aléatoirement de végétation, jusqu’à l’atmosphère chargée d’humidité, génèrent une ambiance d’isolement semi-austère.